Jeûner semble être la nouvelle chose tendance à faire. Que ce soit un jeûne de quelques heures, quelques jours ou intermittent, on lui prête une foule de bénéfices. Qu’en est-il vraiment?
Lors d’un jeûne, le corps subit des adaptations physiologiques. En effet, lors de l’absence de nourriture, le corps doit utiliser les ressources qu’il a pour permettre aux corps de continuer de fonctionner. Pendant les premières heures (voir jours, selon l’activité, l’âge, etc.) du jeûne, le corps utilise ses réserves de glycogène (glucide complexe qui est stocké dans les muscles et le foie) comme source d’énergie. Lorsque celles-ci sont épuisées, le corps se tourne vers l’utilisation des réserves de gras et des cétones pour lui fournir l’énergie dont il a besoin.
Avec ce changement de source d’énergie, différentes adaptations font en sorte que le corps ajuste ses fonctions de façon à ce que les besoins énergétiques soient réduits: Les systèmes de croissance et développement sont mis en veille afin de mettre plutôt l’emphase sur la réparation et la maintenance du corps. Ce changement d’utilisation de l’énergie disponible force donc la suppression des hormones de croissance, qui pourrait avoir un rôle dans la prévention du vieillissement. C’est de ça que découle l’hypothèse que jeûner pourrait prolonger la vie de 20%!
L’idée de pouvoir prolonger sa vie est certainement intéressante… mais le fait de ne pas manger pendant plusieurs jours est peu réaliste dans la vie de tous les jours. C’est pour répondre à ce problème que différents types de jeûne sont apparus, dont le jeûne intermittent.
Les personnes qui suivent ce type de jeûne peuvent procéder de deux façons: Elles peuvent décider de ne pas manger (ou manger très peu) pendant une journée ou deux par semaine, en alternance avec des journées où elles mangent normalement. Ou elles peuvent réserver des périodes d’une ou plusieurs journées par semaine où elles ne mangent pas (par exemple, ne pas manger entre 15h et 7h le lendemain matin). En théorie, on pourrait même dire que le “jeûne” que nous faisons tous en ne mangeant rien entre le souper et le petit dé-jeuner du lendemain (sans collation devant la télé le soir!) pourrait être bénéfique.
Ceci étant dit, les études ne nous permettent pas encore d’établir quel type de jeûne serait préférable ou lequel serait le plus bénéfique, si bénéfices il y a pour les humains. La majorité des études faites sur les humains jusqu’à maintenant proviennent de l’équipe de recherche du Longevity Institute de l’université de Californie du sud (USC), sous la direction de Valter Longo. Malgré les résultats prometteurs de l’équipe, il y a encore trop peu de données qui proviennent de recherches sur les humains pour justifier de faire la recommandation de jeûner pour prolonger la vie chez les humains.
Maintenant, qu’en est-il des effets du jeûne sur les maladies cardiovasculaires, le diabète, certains cancers? Je ferai le point sur les données actuelles dans un prochain article.
Intéressant cet article . Merci pour cette communication. Je vous ai lu avec beaucoup d’intérêt.
Je suis vivement intéressée par ce sujet. Merci pour cet article. Au plaisir de lire le prochain
Je suis vraiment reconnaissante pour ce sujet. mais les jeunes que l’on fait pendant le careme et le ramadan, quels effets font-ils vraiment dans le corps qn 40 jours et tous les ans? Merci pour votre reponse
Bonjour Dolores,
Je ne sais pas. Il faudrait vérifier la litterature scientifique pour voir s’il y a des études-